La tendance des caissiers virtuels outre-Atlantique

Happy Cashier est l’entreprise qui se cache derrière cette nouvelle tendance. Spécialisée dans les caisses virtuelles, elle propose une solution de commande délocalisée aux restaurants. L’interaction se fait intégralement via un écran d’ordinateur. Une connexion Zoom est indispensable afin de garantir la fluidité de la communication.

D’après les informations recueillies auprès de Chi Zhang, le président de Happy Cashier, la société vise 100 à 300 établissements dans les 3 mois à venir, pour un total de 600 d’ici la fin de l’année.

Une serveuse à 13 000 km de New York

Le principe est relativement simple. Pour passer commande, le client ne fait pas appel à un/une serveur(se). Il s’adresse plutôt à une employée qui se situe à des milliers de kilomètres de New York, plus précisément dans un centre d'appels aux Philippines. L’interlocutrice lui propose alors le contenu de la carte.

En plus d’enregistrer chaque commande, la caissière virtuelle prend également en charge le processus d’encaissement. Un terminal de paiement classique est mis à la disposition des consommateurs. En revanche, les plats sont préparés sur place et sortent de la cuisine après quelques minutes. Une serveuse vous apporte même votre commande à votre table.

Une formule économique pour les restaurants new-yorkais

Faire appel aux services d’une caissière virtuelle permet au restaurateur de réaliser des économies considérables. Avec la solution Happy Cashier, la rémunération de ces employés à distance s’établit à seulement 3 dollars de l’heure. À titre de comparaison, pour le schéma classique, c’est-à-dire la présence physique du personnel sur place, ce salaire est évalué aux alentours de 16 dollars de l’heure.

Il faut savoir que les syndicats de travailleurs américains ne sont pas indifférents à l’engouement suscité par cette nouvelle pratique. Selon eux, la généralisation des caissiers virtuels risque d’avoir des répercussions sur la profession déjà fragilisée par la crise sanitaire. Parfaitement légal, le dispositif est aujourd’hui utilisé par une dizaine de restaurants new-yorkais.

Et vous, êtes-vous pour ou contre une telle pratique dans les restaurants français ?