Les algues peuvent provoquer un excès d’iode  

Si la surconsommation de minéraux et d'oligoéléments contenus dans l‘algue n’est pas considéré comme nocive, c’est sa grande quantité d’iode qui pose problème. L’Anses (Agence de sécurité sanitaire de l'alimentation) sensibilise le public sur les dangers d’un apport trop élevé en iode, notamment avec le risque d’augmentation des hormones thyroïdiennes. Les conséquences d’une telle hyperthyroïdie sont plutôt alarmantes : maladie cardiaque, ostéoporose… D’autres effets négatifs, comme l’insuffisance rénale et la perte de muscle sont relevés par l’Anses.  

Il est donc toujours préférable de consulter un médecin avant de prendre des compléments alimentaires à base d’algues. La popularité de l’algue augmente également avec certains produits n’hésitant pas à mettre en avant leurs vertus minceur.  
 

Consommer des algues, oui mais à quelle quantité ?

L’EFSA (Autorité Européenne de Sécurité des Aliments) a établi la limite maximale de 600 microgrammes d’iode par jour pour un adulte. Pour l’ANSES, la dose journalière idéale est de 150 microgrammes par jour à partir de 10 ans. Il en est de même pour la dose contenue dans les compléments alimentaires. Difficile de savoir quelle quantité d’algue manger pour ne pas dépasser les valeurs recommandées. Un même type d’algue peut en effet présenter une teneur en iode très variable d’une plante à une autre. En cas de doute, mieux vaut toujours s'adresser à un spécialiste de la santé avant de consommer.  

En tout cas, les algues brunes laminaires Laminaria spp et Saccharina spp, ainsi que l’algue rouge Gracilaria verruqueuse sont parmi les plus riches en iode. Consommer les algues en toute petite quantité est déjà suffisant, car l‘apport en iode peut aussi être rempli avec d’autres aliments, comme le sel, les autres produits marins et les produits laitiers.