Une obligation étendue à toutes les viandes

Jusqu'à maintenant, seule l'origine de la viande bovine doit obligatoirement être mentionnée par les restaurateurs. Cette mesure entrée en vigueur en 2000 fait suite à la crise de la vache folle. Après l'obtention du feu vert de la Commission européenne, le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie a annoncé une extension de cette obligation aux autres viandes.

 

Le décret y afférent devrait être promulgué d'ici la fin de l'année. Le ministre souhaite en effet une mise en place le plus rapidement possible dès 2022. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes sera chargée du contrôle de l'application de cette nouvelle mesure.

Qui est concerné par l'obligation d'affichage de l'origine des viandes ?

Cette obligation de transparence concerne aussi bien la restauration commerciale que la restauration collective. Cantines dans les écoles, hôpitaux, restaurants administratifs, grandes enseignes, petits restaurants… tous devront étiqueter l'origine des viandes utilisées dans les préparations. À part le bœuf, il faudra donc mentionner la provenance des viandes de porc, d'ovins, de caprins, sans oublier les volailles.

 

Pour les consommateurs, c'est une nouvelle victoire vers une nutrition de qualité. Cette mesure aura certainement un impact sur les choix alimentaires au restaurant. Pour les filières agricoles françaises, c'est un grand pas vers la lutte contre les importations de viandes et une opportunité de promouvoir les produits locaux. Le changement a déjà été perçu pour la viande bovine, avec de plus en plus de restaurants qui privilégient la viande d'origine française.

 

Pour l'heure, seules quelques enseignes  de restaurants font l'effort de mentionner la provenance de la volaille et de miser sur l'origine France, à l'exemple de La Pataterie. Une grande partie des volailles et de la viande de porc que l'on retrouve dans la restauration viennent encore de l'étranger : Espagne, Ukraine, Brésil, etc.