Œufs contaminés au fipronil : faut-il vraiment s'alarmer?
Tomas
il y a 7 ans
Confusion pour certains, panique pour d’autres, la découverte des œufs contaminés au fipronil crée un véritable débat en ce moment. Et ce n’est pas près de s’arrêter. Mais est-ce vraiment dangereux pour la santé ? Petit éclaircissement sur le sujet.
© Pixabay
Qu’est-ce que le
fipronil ?
L’OMS classe le fipronil
comme un insecticide modérément toxique pour l’homme, mais qui devient
dangereux en cas de consommation en très grande quantité. Il s’agit d’un composant
utilisé pour éradiquer les puces, les acariens et les tiques. En principe, il
est interdit de l’utiliser sur les animaux de la chaîne alimentaire dans l’Union
européenne. Par contre, l’usage domestique du produit, en tant qu’anti-termites
ou anti-fourmis, tout comme l’usage antiparasitaire pour les animaux de compagnie,
est autorisé.
Quels risques pour les
humains ?
Le fipronil, consommé en
très grande quantité, est susceptible d’engendrer des dommages hépatiques ;
notamment au niveau de la thyroïde, du foie et des reins. Il perturbe le
fonctionnement de la glande de la thyroïde en intervenant sur le développement
cérébral. On peut aussi avoir des vertiges, des nausées, ou des vomissements. Cependant,
le risque d’empoisonnement est relativement minime face aux faibles
concentrations constatées dans les œufs contaminés. D’ailleurs, au bout de 6 à
8 semaines, les traces du produit disparaissent sur les poules contaminées.
Consommer des œufs contaminés,
est-ce alors néfaste pour la santé ?
Selon l’Agence Nationale de
Sécurité Sanitaire de l’Alimentation (Anses), le risque sur la santé humaine
est très faible. Dans son rapport, le seuil d’une consommation sans risque est
de 10 œufs frais contaminés par jour pour un adulte, 8 pour un enfant de 11 à
17 ans, 3 pour un enfant de 3 à 10 ans, 2 pour un enfant de 3 ans, et 1 pour un
enfant de 1 à 3 ans. En cas de consommation sous forme d’ovoproduits, le seuil
est encore plus bas.
Jusqu’à présent, il y a eu
plus de peur que de mal. Toujours est-il qu’en matière de santé, mieux vaut
prévenir que guérir, alors, prudence !