Vu l’ampleur du phénomène, certains restaurants interdisent les appareils photo (y compris ceux des smartphones et tablettes). L’ordre ne vient pas du gérant, mais bel et bien du chef de cuisine, notamment si celui-ci est étoilé.

Un ras le bol lié à la créativité du chef

Pour les chefs, les plats sont censés créer un effet de surprise chez ceux qui ne l’ont pas encore goûté. Or, en affichant des clichés des plats, cette surprise disparaît ou plutôt, ils en rognent une partie. Par ailleurs, les plats, notamment leur présentation, sont susceptibles d’être reproduits ailleurs. La propriété intellectuelle du chef est donc engagée. Or, la créativité et l’originalité sont des points essentiels en cuisine.

Photos de piètre qualité et absence d’appréciation du repas

D’autre part, l’esthétisme des plats risque de prendre un bon coup, car les photos éditées sur les réseaux sociaux ne sont pas forcément de bonne qualité : les talents du chef peuvent alors être remis en question par ceux qui consultent les photos.  Autre raison qui explique cette lassitude des chefs, obnubilés par les réactions sur les réseaux sociaux, le client oublie d’apprécier ses plats ou de les déguster au moment où ils dévoilent toutes leurs saveurs.

Des clients dérangés

Enfin, les personnes qui prennent ces photos peuvent déranger les autres clients, notamment par leur flash et leurs mouvements. À ce titre, certains « photographes » en herbe, n’hésitent pas à apporter un trépied.

À relativiser

Pour certains analystes, les clients qui se lancent dans ce genre d’attitude ne constituent qu’une minorité par rapport à l’ensemble de la clientèle. Certains affirment également qu’il n’y a pas lieu d’en faire tout un fromage dans la mesure où cela crée de la publicité gratuite pour le chef et donc pour son enseigne. Il sera davantage connu, ce qui fera venir encore plus de personnes dans l’établissement. Le phénomène du buzz constitue le paroxysme de cette visibilité accrue.