Pompéi et ses secrets culinaires surprenants
Tomas
il y a 10 ans
Les recherches actuelles dans les domaines nutritionnels concluent sur la nécessité d’une alimentation équilibrée et diversifiée. Pourtant, cette recommandation était déjà appliquée à Pompéi, fondé au VIe siècle av. J.-C.
© Flickr - Trey Ratcliff
Des fouilles archéologies mettent à jour le régime alimentaire des Pompéiens
L’archéologue Steven Ellis de l’université de Cincinnati est spécialisé en civilisation romaine. Parmi ses champs de recherche figurent des études archéologiques sur la ville de Pompéi dans le cadre du projet baptisé « Pompeii Archaeological Research Project: Porta Stabia ». Portia Stabia est l’une des entrées de Pompéi les plus fréquentées. C’est un quartier commerçant où se concentraient bon nombre de restaurants et dans lequel vivait le gros de la classe moyenne de la ville. Ce qui intéresse ou-dejeuner dans ces fouilles, ce sont les données qu’elles révèlent sur les habitudes alimentaires des habitants de la ville. Et elles sont bien intrigantes !
Une alimentation « light » au quotidien
Ces aliments, qui ne coûtent pas cher, sont sains et permettent à cette frange de la population de se concocter des repas équilibrés. Ces derniers se composent entre autres de céréales, de légumineuses (notamment les lentilles), d’olives (fruits et huiles), de noix et de plusieurs espèces de
poissons. De temps en temps, le menu contient de la viande salée. Ce profil alimentaire présente les caractéristiques du régime méditerranéen réputé pour sa richesse nutritionnelle.
Du raffinement et de l’exotisme de temps en temps
Régulièrement, les personnes, fortunées ou non, s’offrent des mets délicats, parfois exotiques, d’où un menu varié tout au long de l’année. Les archéologues citent entre autres des fruits de mer dont des oursins, la viande de girafe, le flamand rose, des épices indonésiens… Ces quelques éléments suffisent à se rendre compte combien le régime alimentaire des Pompéiens est riche.
Les bases de ces conclusions
Pour établir ces conclusions, les chercheurs se sont basés pendant 10 ans sur l’examen des restes organiques de nourriture retrouvés dans les canalisations, les latrines et les fosses d’aisances utilisées par une vingtaine de commerces (restaurants et épiceries ou grossistes alimentaires). Ces restes ont été conservés intacts par la lave et la poussière engendrées par l’éruption du Vésuve le 24 août 79.