Une bien mauvaise expérience pour trois Canadiennes de passage

Le restaurant de spécialités péruviennes Manko fait aujourd’hui l’objet d’une enquête pour discrimination. Cette démarche judiciaire fait suite à la dénonciation de trois femmes sur la plateforme Tik Tok. Le 16 juillet dernier, ces trois Montréalaises de passage à Paris ont souhaité passer une belle soirée dans cette adresse branchée du 8e arrondissement. Elles n’ont malheureusement pas pu entrer sous prétexte qu’elles n’ont pas la tenue de soirée appropriée.

 

L’une des jeunes femmes présentes décide alors de filmer la scène, les montrant habillées pour la circonstance et chaussées en talon. De plus, l’une des trois amies annonce avoir réservé sa table. Pendant l’échange, on constate que des clients blancs ont pu accéder au restaurant sans distinction de tenue et qu’un autre couple noir a été refoulé. À la suite de cet incident, de nombreuses personnalités ont appelé au boycott de l’établissement qui appartient au Moma Group. C'est le cas de DJ Snake et Hatik.

Des excuses sur les réseaux et la suspension du vigile du restaurant Manko

Dans un article du Parisien, les responsables du Manko ont déclaré avoir suspendu le vigile coupable de l’acte de racisme à l’entrée du restaurant. Ils ont par ailleurs publié des excuses sur les pages Instagram et Facebook de l'établissement en déclarant que « Manko respecte une charte de valeurs qui prônent l’égalité, le respect, la tolérance et la bienveillance de toutes et tous ».  Le restaurant du Moma Group a également tenu à rappeler que l’agent de sécurité est employé par une entreprise prestataire.

 

De son côté, le vigile accusé de racisme assure avoir reçu les consignes directement des responsables du restaurant. Il déclare ainsi dans un article de La Voix du Nord publié à la suite de la polémique qu’il avait pour instruction de ne pas laisser « beaucoup de Noirs » et « beaucoup de Maghrébins ».  A contrario, Tony Gomez, le gérant de l’établissement, déclare sur BFM TV avoir été choqué en découvrant les images.

 

De nombreux internautes n'ont pas tardé à réagir face à ces excuses que beaucoup trouvent peu crédibles. Certains évoquent les avis négatifs Google récoltés par l'établissement. « Ce n'est pas la première fois (….) », « Si seulement ce n'était que samedi dernier ! (…) »,« Si une telle charte existe, il est clair qu'elle n'est PAS respectée du tout », peut-on lire sur la page Instagram du restaurant.