Pourquoi arrêter de commercialiser les œufs de poules en batterie?

Cette grande marque n’est pas la seule à s’engager sur cette voie. En effet, le projet touche les différents volets de l’industrie alimentaire. Le projet a pris de l’ampleur il y a quelques mois, quand les différents maillons du secteur alimentaire et des métiers de la bouche ont cessé de proposer des œufs de poule en batterie. L’idée est d’arrêter d’être complice de la souffrance animale qui constitue un frein pour les consommateurs.

Et quand on sait que la France est le premier producteur d’œufs en Europe, mais que plus 60 % des poules pondeuses sont élevées en batterie, c’est dire que le projet est de taille et risque d’avoir d’importantes conséquences sur l’économie dans ce domaine.

Par ce projet, la France rejoint ses voisins comme les Pays-Bas, la Belgique ou l’Allemagne, où les œufs de poule en batterie ont déjà été bannis de l’intégralité des rayons.

Halte à la souffrance animale !

Si l’opinion publique s’est révoltée, c’est notamment suite à une vidéo réalisée par L214, une association de protection des animaux, en mai 2016. On y voyait des poules en piteux état, élevées dans des locaux très exigus et avec une hygiène très loin de répondre aux normes où les poux, les fientes et les cadavres jonchent le sol.

Les géants de la grande distribution et de l'agroalimentaire rejoignent le mouvement

Après Les Mousquetaires, c’est Carrefour, Lidl, Super U ou encore Monoprix qui s’allient au mouvement. Dans le domaine de la restauration, les grandes chaines telles que Sodexo ou Elior s’alignent pour dire non aux poules en batterie pour l’ensemble de leurs établissements à travers le globe. Les chaines hôtelières rejoignent le mouvement, et se donnent cinq ans pour ne proposer que des œufs de poules élevées en plein air à leurs clients en Europe. Enfin, le projet touche aussi les industries qui utilisent les œufs de poule comme matière première. C’est le cas de Amora, de Lesieur ou encore de Barilla pour les mayonnaises ou les pâtisseries.