Une initiation au silence plutôt positive

Elettra Wiedemann s’est inscrite à un séminaire de méditation silencieuse pour devenir moins irritable. Cette retraite silencieuse se présentait comme une solution, alors que ni le yoga, ni les agréables moments passés en compagnie des êtres qui lui sont chers n’ont donné le résultat attendu.

Au premier jour de sa cure, Elettra Wiedemann, cette journaliste new-yorkaise, avait quelques appréhensions. Allait-elle réussir à se passer de cette fâcheuse habitude de manger tout en faisant autre chose à la fois. « Autre chose » pouvait être une conversation avec un interlocuteur assis à sa table ou l’accaparant au téléphone. Il pouvait aussi être question de tchatter, d’écouter de la musique ou de lire. Bref, la journaliste s’est rendu compte qu’elle n’avait jamais pris un repas en se contentant de déguster son plat.

Ce repas se passait souvent dans une atmosphère teintée d’un brouhaha plus ou moins assourdissant et continu venant des autres tables, d’une musique de fond, du bruit de la rue…

Déjà, au milieu de sa seconde journée de retraite qui s’est tenue en septembre dernier, la journaliste a compris que ses appréhensions initiales n’avaient aucune raison d’être. Vivre dans le silence absolu, y compris à l’heure des repas, allait être une expérience hautement positive.

De grands changements concernant la nourriture et les repas

Elettra Wiedemann nous livre dans les détails les sept changements qui se sont opérés pendant sa semaine de retraite silencieuse. Elle y précise que non seulement le silence absolu devait régner, mais en plus, aucun contact visuel ne devait être établi. L’idée est d’apprendre à passer du temps seul avec soi-même, une forme d’introspection devant aboutir à une meilleure compréhension de soi. Pour que cette expérience silencieuse réussisse, toute forme de technologie était bannie.

Elettra Wiedemann a ainsi compris que le bavardage incessant était une des causes de sa grande irritabilité. Les sept jours de silence absolu, loin du son des conversations, l’ont enveloppé d’un mieux-être très appréciable.

Pendant chacun des vingt repas qu’elle a pris, elle n’avait rien d’autre à faire que se consacrer entièrement à l’appréciation de chaque plat. Elle en découvrait ainsi des saveurs qu’elle ne connaissait pas. Elle redécouvrait aussi le goût des plats qu’elle consommait pourtant souvent, mais qu’elle ne savourait pas à leur juste valeur, car son attention était partagée entre plusieurs choses à la fois.

Outre cette redécouverte des goûts et des saveurs, Elettra Wiedemann, ancienne mannequin, parvenait à manger plus sainement. Elle pouvait se passer très facilement des grignotages, et la raison en est toute simple : elle était plus rassasiée après chaque repas, sans pourtant manger plus que d’habitude.

Sept jours sans prononcer un seul mot a permis à la journaliste de méditer sur des questions existentielles. Ils lui ont aussi permis d’avoir une nouvelle approche par rapport à la nourriture et d’adopter de nouvelles habitudes : le thé vert plutôt que le café, le temps qu’il faut pour chaque repas, assumer pleinement ses choix alimentaires, entre autres résolutions. L’intégralité de l’expérience est retranscrite ici.