Les bouchons forment une catégorie d’établissements propre au paysage de la restauration lyonnaise. Le contenu de leur carte peut-être résumé en 2 mots : tradition lyonnaise !
Le chef Joseph Viola – Meilleur Ouvrier de France en 2004 – accueille
sa clientèle dans un cadre au style rétro. La carte mêle recettes traditionnelles lyonnaise,
ADN gastronomique et cuisine moderne. L’enseigne ne dispose pas de menus. Tous
les plats composant un repas sont à piocher dans la carte. Pour dynamiser l’offre,
l’enseigne compte sur ses suggestions de
saison. Parmi les plats les plus demandés, figure le Pâté en croûte au ris de
veau et foie gras, le foie de veau persillé, la cassolette de pommes de terre
frites au beurre, la crème de potiron au foie gras, l’omelette du curé aux
queues d’écrevisses, l e tablier de sapeur servi avec un gratin de macaronis, mais
également les mythiques quenelles lyonnaises. Situé dans le 3ème
arrondissement, le bouchon est accessible depuis le métro Place Guichard
Le décor est calqué sur celui d’une auberge. Les murs sont en
pierre et y sont accrochés aussi bien des roues de charrue que des instruments
de musique. Ce cadre rustique convient bien à la thématique de la carte : une
cuisine qui tire profit du poids de la tradition gastronomique lyonnaise. La
tradition culinaire du Sud fait de temps en temps une petite incursion dans les
recettes. C’est ainsi qu’un copieux tajine d’agneau signe sa présence dans la
carte du restaurant. La restauration se
déroule en salle ou en terrasse et les groupes de 10 personnes et plus se
voient proposer un menu spécial.
Cela se passe dans Vieux Lyon, au cœur du 5ème
arrondissement à proximité de la cathédrale Saint-Jean. Aux commandes des
cuisines, on retrouve Joseph Viola (voir
ci-dessous). Sur les tables s’impose la vraie cuisine lyonnaise : elle est
goûtue, copieuse, pointilleuse et rigoriste dans les techniques à déployer pour
sa mise en œuvre.
On ne quitte pas le 5ème arrondissement, dans le
Vieux Lyon. Ici, le repas se déroule
dans une ambiance traditionnelle, au milieu d’une atmosphère conviviale. Le service est courtois, chaleureux et
respectueux. En somme, on a droit à tout
ce qu’il faut pour être immédiatement à l’aise. Dans la carte, on n’échappe pas
aux traditionnelles quenelles : celle de brochets aux écrevisses ravira
les papilles à coup sûr ! Dans un registre populaire et généreux, on tente
les tripes à la sauce tomate. Si on a du mal à choisir, on se détourne de la
carte pour se pencher sur l’un des trois menus proposés ou l’une des deux
formules repas disponibles.
Bienvenue cette institution lyonnaise (elle date de 1867),
jetant le visiteur dans un cadre rétro, vintage, limite kitsch, mais toujours empreinte
de charmes. En exemple, on ne peut que citer le bar en formica et les
canapés habillés de skaï. Les années 30 sont bien représentées dans le décor !
Le menu est disponible pour 21 euros. Les recettes des plats lyonnais reçoivent
de généreuses touches familiales au niveau des techniques d’élaboration. On
hérite alors d’assiettes en apparence connues d’appellation, mais en fait
uniques une fois en bouche. On tente la terrine de canard à l’orange 100% maison,
mais aussi la cervelle de canuts, la salade de tête de veau, la très typique
quenelle de brochet, ou encore des andouillettes au vin rouge ainsi que le fameux
tablier de sapeur. Même les desserts, toujours inscrits dans le registre de
tradition culinaire lyonnaise, n’échappent à l’emprise des méthodes familiales.
On se risque à goûter le gâteau lyonnais et on se délecte du
Saint-Marcellin! Les plats sont signés Brigitte Josserand. Les vins proposés
sont bien évidemment régionaux.
6-Le Sathonay
L’établissement d’Hélène et Michel, ouvert depuis une
quinzaine d’années, porte le nom de la place où elle se trouve et qui est connu
pour accueillir les joueurs de boules de la ville. La salle dévoile un cadre
rustique, notamment par la présence des poutres géantes et des pierres murales
apparentes. Niveau carte, on a droit à des recettes saisonnières, réalisées
dans le strict respect des coutumes gastronomique de la région lyonnaise et toujours
élaborées au sein même de l’établissement. L’héritage familial pèse dans les
techniques adoptées pour la réalisation des plats.Tablier de sapeur, andouillette
et quenelles de brochet sont au rendez-vous. Forcément, il s’agit de trois incontournables
pour toutes tables se prévalant de la tradition culinaire de la capitale de la
gastronomie. En sauce, on ne peut tourner le dos à la gribiche et à la
sacro-sainte moutarde. Le dessert sera axé sur les œufs à la neige aux
pralines. Et surtout, l’été, on se faufile en terrasse pour un moment de
gourmandise en soirée. Ceci dit, la restauration en salle en vaut également la
peine pour le cadre (les petits cochons constituent à eux seuls une attraction
pour les yeux !).
L’établissement se trouve dans le 1er
arrondissement, derrière l’opéra et il est accessible depuis le métro Hôtel de
Ville. Ici, on déguste tout ce qui fait la notoriété de la cuisine du pays :
quenelle de brochet, tablier de sapeur et andouillettes en premier lieu, mais
également l’intrigante, mais ô combien savoureuse tête de veau. Et comment
passer à côté des tripes sans y planter sa cuillère ! Non, c’est
impossible, la dégustation s’impose ! Il y a également les cochonnailles,
et, pour les adaptes des recettes plus ou moins « légères », la
salade lyonnaise est là tout comme l’aile de raie aux câpres. Et comme ci les
choix de la carte permanente ne suffisaient pas à combler les amateurs de
cuisine traditionnelle, le Garet propose en plus l’ardoise du jour. Au menu :
des plats concoctés avec les produits glanés le jour même au marché. Le menu est composé d’un plat, d’un fromage et
d’un dessert à prendre dans une pléthore de choix.
Les 3 restaurants qui
ferment ce classement
En 8ème position, on a jeté notre dévolu sur L’Acteur
(place des Célestins dans le 2ème arrondissement). Et pour clore le
top 10 des bouchons lyonnais, on a choisi Le Caveau des gourmands et Le Poêlon d'or. Et si vous en voulez d’autres tellement votre envie de découvrir le
patrimoine culinaire lyonnais est insatiable, on vous recommande établissements supplémentaires, à savoir Chabert & Fils, La
Meunière et La Tête de lard.
A propos de l’auteur
Marie
Chez elle, on retrouve à la fois l’amour de l’écriture et la passion de la bonne cuisine. Critique gastronomique en herbe, elle est en recherche permanente de nouvelles expériences culinaires pour ensuite partager ses ressentis avec les lecteurs de Eat-list.
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