Les chiens mieux accueillis

Le message écrit à la craie sur l’ardoise installée à l’entrée du restaurant est clair : « "Chiens acceptés, Banquiers interdits (sauf droit d'entrée de 70 000 euros)." Choquante pour les uns, exagérée pour les autres… Cette décision suscite des réactions aussi surprenantes que prévisibles. En cernant les tenants et aboutissants de l’histoire, on comprend mieux ce message. Âgé de 30 ans, Alexandre Callet s’est vu refuser un emprunt d’un montant de 70 000 euros (ce qui explique la mention sur l’ardoise) alors qu’il projette de se lancer dans une seconde affaire.

Le restaurateur avait déjà trouvé le lieu qui convenait parfaitement à son nouveau projet. Il a envoyé des demandes à plusieurs établissements financiers sans recevoir de réponse favorable. Ce qui le contrarie le plus, c’est que les banques ne motivent pas leur décision. Alexandre Callet affirme que les entrepreneurs et les restaurateurs sont dans le même bateau : à chaque souhait de lancer un business, ils doivent se plier en quatre. Selon ce jeune businessman, “les banquiers ne font pas leur métier”.

Du déjà vu !

Pourtant, Callet affirme avoir réalisé sa meilleure année en 2015, autant au niveau de son chiffre d’affaires que de sa rentabilité. Pour lui, cette demande n’aurait dû être qu’une simple formalité. Mais ce n’est qu’une histoire qui se répète. En effet, une vingtaine de demandes de prêt se sont soldées par un refus en 2008, alors qu’il comptait ouvrir son restaurant actuel.